About Me Actus Signature @ Galerie 12Mail

Il y a un truc spooky pendant les signatures de livres, c’est mon incapacité à trouver les prénoms des personnes que je connais. Je me doute que ça ne doit pas être un sujet inédit, surtout chez les écrivains. Lorsqu’on signe des livres pendant 2 heures comme je l’ai fait mercredi 28 à la Galerie 12 mail, pour le livre "Chroniques du dance floor", je me suis trouvé à enfiler les trous de mémoire à la suite, comme si j’avais oublié la moitié de mon cerveau à la campagne, à côté de la tondeuse à gazon.

D’habitude, quand quelqu’un arrive dans la librairie de la signature, je le reconnais parfois et je me dis « Bon, lui c’est Christophe, ne l’oublie pas ». Le temps qu’il arrive devant moi après avoir acheté son exemplaire du livre, c’est le blanc. Parfois, je rattrape ça in extremis avec un flash interne, juste au moment où mon stylo-feutre allait écrire son nom et je suis sauvé, pour une fois. Mais la plupart du temps, je m’avoue vaincu et je sors une phrase comme « Ecoute, je suis désolé, je ne sais pas ce qui m’arrive, mais j’ai un trou de mémoire ».

Le plus drôle, c’est qu’avant de signer, j’ai souvent l’occasion de parler 5 minutes avec la personne en question, comme je l’ai fait avec Philippe Castetbon, avec qui on papotait d’Adolfo Arietta, et je savais très bien que c’était Castetbon en face de moi. Et quand j’ai dû signer son livre, je lui ai demandé : « Ah oui, ton prénom ? ». Et là il m’a regardé avec étonnement, une fraction de seconde, en disant « Mais enfin, on s’est parlé tout à l’heure ! ».

Une des pires, c’est Gabriel et David. Gabriel, tout le monde le sait, est d’une beauté vraiment hallucinante, le genre de mec qui provoque chez vous un double take dans la rue, un visage italien Renaissance tel qu’on l’imagine dans les musées. Je veux dire, sur les tableaux des musées. En fait, il s’appelle Raphaël. Comme il est très poli, il m’a rectifié dans un soupir très léger « C’est Raphaël » et son mari qui voyait que je me ridiculisais encore devant le plus beau mec de la journée a rajouté « …et David », sachant déjà que, pour moi, voir Raphaël, c’est comme si mon cerveau (enfin, la moitié car le reste est à côté de la tondeuse, remember) était en surchauffe car il ne parvient pas à processer tous les détails morphologiques que je lui demande d’enregistrer.

Alfredo Piola, lui, c’était encore pire, je connais très bien son nom. Hé bien, au moment de signer son livre, j’ai eu plusieurs propositions mentales de noms proches d’Alfredo mais complètement saugrenues comme Armando, Antonio, Arlindo (non ça s’est pas possible). Mais le pire de tout, la honte totale, c’est d’avoir un trou de mémoire devant... Denis Darzacq ! M’enfin, depuis le temps qu’on se connaît ! Et il était au vernissage ! That was BAD.

Avec Yann Gurustis, ça a été aussi étrange car je le voyais pour la première fois après des mois d’échanges adorables sur FB et j’avais du mal à me concentrer sur les choses intéressantes qu’il me disait parce que mon cerveau (décidément…) me disait « Mmmm, mais il est beaucoup plus sexy que sur la photo FB » ».

Avec Fabrice Bonniot, ce fut drôle aussi. Il y avait pas mal de monde et ça papotait parce que les gens en profitaient pour regarder l’expo de Maga et quand il s’est présenté, j’ai cru entendre : « J’ai deux grands ennemis qui sont Christophe Vix et Henri Maurel » et je me suis mis à sourire car je trouvais ça culotté comme entrée en matière, parce que je sais, en plus, qu’il y a des gays qui n’aiment pas Vix et Maurel (suivez mon regard). Mais quand même, 30 secondes après, je lui ai coupé la parole et je lui ai demandé pourquoi il n’aimait pas Vix et Maurel et il m’a répondu : « Ah tu ne comprends pas, ce sont des amis ! ». Idiote. Sourde et idiote.

Nick V, j’étais tellement intimidé même si on est très amis, que le mec qui était après lui, je lui ai presque sauté dessus d’une manière agressive, du genre « Bon qu’est-ce que tu veux, toi ? ». Tous les autres, que j’ai rencontré sur FB, je ne suis pas parvenu à faire le lien, ce qui dit beaucoup de choses sur Facebook. Brice Courtois, Stéphane Kessous, Frédéric Gérard, il a fallu une massue pour que j’arrive à me rappeler et encore.

Au moins, Fred Agostini, je m’en souvenais et le coup de maître, ce fut de me rappeler du nom de Michael Amzalag que je n’ai pas vu depuis 15 ans, je pense, quand il est apparu. Il faut dire que j’avais écrit un texte le matin même dans le train qui m’amenait à Paris et j’avais mentionné M&M. But what were the odds ?

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Robert Renaud

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