Archives Magazine The Magazine collection Introduction à Magazine N°8/9

Le numéro sans faute. Si le 6/7 est le classique de la collection, le 8/9 est le parfait. It’s the "Perfect" issue. Davantage de pages, une couverture aux couleurs riches et complémetaires (bleu et marron), un pelliculé brillant qui fait que c’est le seul Magazine qui ne s’est pas abîmé au court des 25 ans suivants. Dans mes boites, il reste aussi neuf qu’au premier jour (donc la couverture fait tout, contrairement à ce que l’on dit).

Le N°8/9 est tellemet beau, tellement sûr de lui-même, qu’il n’a pas d’équivalent. D’abord, il est sorti en novembre 84 et nous avons réussi à publier deux très beaux numéros en une année. Pour les éditeurs de fanzines, c’est toujours difficile. Cela veut dire que le N°6/7 s’était bien vendu, que nous étions en train de parvenir à l’équilivre économique et que les artistes autour de nous débordaient d’activité avec toujours plus de belles photos.

Ensuite, les interviews. Je tombe amoureux de Somerville, et nous récoltons toutes les belles interviews : Walter Pfeiffer, Willy Maywald, Frederic Prokosh, Rob of Amsterdam, John Waters, Ned Rorem. Les dessins sont beaux, je suis très sensible à ceux d’Hansheinrich Salmon, un artiste allemand peu connu. Je décroche le deuxième dessins commandé à Tom of Finland (3500F à nouveau). On se drige vers un trypique.

Pour la première fois, une section anglais apparaît avec les interviews traduites (enfin, la majeure partie est en anglais). Cette section de Maga va rendre la revue très séduisante pour les lecteurs étrangers. Cela se faisait très peu à l’époque, une revue bilingue.

Bastille nous offre trois dessins originaux pour marquer la séparation entre les trois parties de Maga. Et les photos ! Plus de 70 pages de photos à la suite sans crédit, ce que nous voulions faire depuis le début puisque nous ajoutons avec ce numéro un Index des photos à la fin. Ce qui permet de regarder les images sans crédit, sans rien, juste l’image. Enfin, un dos de couverture avec la magnifque pub de Misti pour Haute Tension. Le design est le sien, très post-punk gay bussiness.

Quand le numéro est sorti du brocheur, Misti et moi étions émerveillés. Le numéro pesait plus d’un kilo. Et Bronski Beat était en haut de l’affiche.