Musique Communards

Cette première tournée sold-out des Communards a plutôt mal commencé. C’était le début du sommet du succès pour le groupe, la première tournée de Jimmy en France, et Corrida avait demandé à filmer des bouts de la tournée pour un docu, et je devais faire une interview de Jimmy et de Richard Coles. J’ai compris très vite que Jimmy n’aimait pas qu’on utilise son amitié pour se placer dans des projets journalistiques, j’aurais du le voir venir, my fault, et, de toute manière, Jimmy n’aimait pas quand je faisais des interviews de lui. Il boudait, ou il était évasif, ou il me disait "Didier, je ne vois pas pourquoi je répondrais à la question, tu me connais, tu connais les réponses, tu peux écrire ce que tu veux".
Et je lui disais que je ne pouvais pas faire ça, bien sûr.

Cela m’a donné une bonne leçon, très tôt dans ma carrière. C’est difficile de gagner sa vie en se branchant sur l’amitié des personnes célèbres. Cette tournée des Communards, avec l’émission catastrophique pour Canal au moment de la Gay Pride (de 2000 je crois), ça m’a fait comprendre assez tôt que je ne voulais absolument pas travailler pour la télé. Je ne suis pas fait pour ça, en fait je déteste ça.

Du coup, les photos de cette tournée sont tristes. Jimmy faisait la gueule, je crois qu’il n’aimait pas le look des Communards, le fait de s’habiller d’une manière particulière pour le groupe (ces pantalons noirs, c’est tellement pas lui), le fait d’être surveillé par des caméras, c’est tout ce qu’il déteste dans la musique.

Et puis, ces tournées, je le savais, c’est le cauchemar. Je m’y connais assez dans le rock aussi, c’est ce qui me fait gerber sur le retour du live aujourd’hui, c’est que personne ne veut voir à quel point c’est destructeur pour les artistes.
They don’t like it.

J’aime beaucoup les dernières photos avec cette fille et ses cheveux blonds en casque et ce garçon anglais super gentil qui était avec nous, dont j’ai oublié le nom.

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