Le mystique Max Jacob (1876-1944) a écrit : The Parisian wants every night for dessert (en traduisant, c’est plus drôle). En effet, les clubbers de la capitale ont de grandes aspirations, mais la tendance actuelle est plutôt aux clubs de dimensions réduites. C’est bien, c’est souvent plus simple. Mais, de temps en temps, un grand club apparaît. Culte est le premier club à s’installer dans ce qui est considéré comme la plus belle salle de concert de Paris à part l’Olympia. Pour la première fois depuis sa création, La Cigale se transforme en Tea Dance. Imaginez : une salle baignée de lumières dégoulinant du balcon. Un dome plaqué or au plafond. Une salle réservée aux bars, à La Fourmi, avec des chaises et des tables. Des toilettes immenses avec un lavabo central qui favorise la drague. Le tout dessiné par Philippe Starck de sa période vintage. Vous avez souvent rêvé de vivre dans cette salle un peu plus longtemps que le temps d’un concert. Culte vous offre La Cigale de temps d’un Tea Dance.

Depuis K.A.B.P., depuis Otra Otra, nous avons toujours regardé La Cigale avec envie et vénération. Pour nous, c’était un endroit inaccessible car nous savons que cette salle est pensée et entretenue par des personnes qui ont de la ferveur envers la mythologie de l’endroit. C’est une salle exclusive. Pour l’animer, il fallait trouver une idée qui puisse la mettre en valeur tout en la respectant. Robert Renaud a voulu en faire un Tea Dance qui réunirait tous les clubs de Paris. Une architecture qui ressusciterait une tradition perdue tout en l’amenant vers la modernité. Un endroit mixte pour gays et hétéros, qui serait à la fois un after et un début de semaine. Car l’idée du Tea Dance n’a pas d’équivalent. De 17 à 23 heures, c’est un club d’iurne. Quand on y arrive, il fait encore soleil. Et en été, quand on en sort, c’est la fin du crépuscule. Ce n’est pas un club Antijour, c’est LE club du jour. Avec la lumière, tout est plus beau, tout est plus safe.

Et la musique là-dedans ? Well, ce n’est pas celle des Tea Dance aproximatifs. C’est une musique feel good qui prend en compte le fait que le Tea Dance clôt une semaine déjà chargée. Une partie du public n’a pas beaucoup dormi depuis quelques jours, l’autre partie est fraîche et dispose. C’est ce qui fait le bon mix. Funk, house, tech, R&B et même parfois un peu de hip hop, Mandel Turner est un choix curieux, on le sait. Mais on l’a fait exprès. Depuis toujours, nous avons préféré étonner, aller à contre courant. Parce que certains Dj’s symbolisent des idées. Parce que certains DJ’s n’ont pas de résidence et que c’est notre plaisir de leur en offrir une. C’est de nous à Mandel. Et de Mandel à vous. Un mélange de connaissance de la culture noire et de projection vers le futur. A travers ses résidences à Berlin, ses origines new-yorkaises, Mandel trouve la maison qui va l’ancrer à Paris.

Et dans cette maison ouverte, il y a la crème de la crème des clubbers. Avec son horaire unique du dimanche, Culte attire les clubbers les plus curieux provenant des autres soirées. C’est le seul endroit qui permet de rassembler des personnes de milieux divers. Le Tea Dance est un club social. C’est un point de convergence. Il n’est pas formé d’un groupe uniforme, appartenant à la même clique. Il mélange toutes les cliques. C’est ce qui lui donne son ambiance de politesse et de tolérance car le Tea Dance mélange toutes les générations et les races. L’enjeu est donc ambitieux, le nom l’est encore plus. Si Culte devient culte, c’est parce que vous l’aurez décidé ainsi. Les questions que vous vous posez alors sont : est-ce que vous voulez être là pour la première ou attendrez-vous d’entendre ce qu’en disent les autres ? Comment allez-vous vous placer sur un dance floor encore vierge ? Pourrez-vous dire, plus tard : "J’y étais ?"

Et comme dans les vieilles pièces de théâtre, le line-up est le suivant :
  Le concept et les lumières sont de Robert Renaud.
  Le texte est de Didier Lestrade.
  La musique est de Mandel Turner, DJ résident.
  Les lumières sont opérées par Daniel.
  Le contrôle à l’entrée est de :
  Le logo et les visuels sont de Christophe Hamaide Pierson et Frannk Boulanger.
  L’efyer est de Damien Persohn.
  La décoration originelle est de Philippe Starck.
  L’attention au moindre détail est de Fabien Boissonade.
  La production est de Culte / La Cigale.
  Le Culte est cute.