Musique Culte seconde

Le lendemain de la Gay Pride, à 17 heures précises. Les premiers fans de Culte arrivent et découvrent la Cigale aménagée spécialement pour la première de Culte. Mandel Turner, au centre du balcon, joue les premiers disques. C’est un moment chaleureux, qui ressemble à n’importe quel début de belle fête. Le talc est sur le sol, les lumières en formes de paramécies sont projetées sur le dôme doré de la salle, l’encens au jasmin flotte dans l’air. Très vite, la boule disco est frappée de dix poursuites. L’écran descend au dessus de la scène et les images défilent. Naturellement, la danse commence. Et elle ne va se terminer que sept heures plus tard, malgré une salle qui pourrait contenir le triple de personnes.

Mandel Turner réalise un mix parfait, sans coutures apparentes, qui rassemble tous les ingrédients d’un Tea Dance tel qu’on l’imagine. Le public n’est pas dans un de ses jours de folie collective, ce n’est pas une première avec des bras en l’air, avec des cris. Non, c’est une ballade complètement love. On voit des couples qui s’embrassent comme s’ils ne l’avaient pas fait depuis des mois. On voit d’autres couples qui se forment. Est-ce le lendemain d’un week-end chargé qui a déjà épuisé les forces physiques ? En tout cas, l’ambiance est si parfaite qu’avec 300 personnes de plus sur la piste de danse, la première de Culte aurait été un événement. Filles et garçons se mélangent bien. Pas besoin de service d’ordre devant les portes du backstage, personne ne quittera le dancefloor. C’est un club sans problème, poussé par des amis qui veulent y croire.

Culte revient le 26 septembre. Cette fois-ci, il faudra du monde et autant le dire franchement : si le succès n’est pas au rendez-vous, ce sera sûrement la fin d’une tentative courageuse. Ce premier Tea Dance nous a fait comprendre ce qu’il fallait faire pour améliorer les derniers détails sur la lumière, l’aménagement de la salle, etc. Mais Culte reste le seul endroit qui pourrait attirer toutes les tribus différentes du clubbing. Si une poignée de gym queens, de Beurs, de Blacks, de lesbiennes, de freaks et d’hétéros décidaient de faire un tour par la Cigale, Culte parviendrait à mélanger ce qui est impossible ailleurs. La combinaison chimique serait alors unique, détonnante. Nous savons que c’est possible. C’est dans l’air. Mais comme beaucoup d’autres choses, il fait savoir saisir l’occasion quand elle se présente. Un club de cette taille ne peut vivre que s’il est rempli, s’il déborde d’énergie. On a beau penser à tous les détrails techniques, c’est le public qui crée ce qui est indéfinissable, ce qui fait qu’on inaugure une idée nouvelle.

La Cigale est un endroit merveilleux, vous le savez. Techniquement, cette salle propose tout ce que vous attendez d’un clubbing de très haute qualité. Le 25 septembre, tout dépendra de vous. Ce n’est pas tous les jours que l’on vous propose d’influencer l’histoire du clubbing parisien. Le pouvoir est sous vos pieds.

Et comme dans les vieilles pièces de théâtre, le line-up est le suivant :
-  Le concept et les lumières sont de Robert Renaud.
-  Le texte est de Didier Lestrade.
-  La musique est de Mandel Turner, DJ résident.
-  Les lumières sont opérées par Daniel Solis.
-  Le logo et les visuels sont de Christophe Hamaide Pierson er Frank Boulanger.
-  La décoration originelle est de Philippe Starck.
-  L’attention au moindre détail est de Fabien Boissonade.
-  La production est de Culte / La Cigale.
-  Culte ? Tuto va bene.

Photos

Mandel Turner

Mandel Turner

Mandel Turner

Mandel Turner

Mandel Turner

Mandel Turner

Mandel Turner

Mandel Turner

Mandel Turner

Mandel Turner

Mandel Turner

Mandel Turner

The boss Mandel Turner

The boss Mandel Turner