Porno Dickin’ Around

de Steven Scarborough (Hot House, 2009)

Cast : Ty LeBeouf, Vinie D’Angelo, Johnny Gunn, Ethan Wolfe, Max Schutler, Derrek Diamond, Patrick Bateman, Max Sinclair, Bruno Bond.

Dans la série des « Trunks », Hot House revisite le genre du film à piscine dans les collines de Berkeley. Il n’y a pas d’autre mot, l’image de Hot House est crisp, totalement unique. Steven Scarborough est le meilleur réalisateur gay moderne en termes de qualité d’image. C’est la signature de Hot House, cette lumière contrastée mais toujours très fine, cet éclairage qui illumine sans écraser, cette définition de la peau. Les autres studios ne parviennent pas à cette finesse, c’est pourquoi ils jouent sur d’autres tableaux. Raging est sexuellement plus satisfaisant, Titan est plus graphique, Colt c’est des économiseurs d’écran.

« Dickin Around » n’est sûrement pas un chef d’oeuvre, mais c’est un DVD qui delivre dans le sens « to deliver ». De toute manière, quand vous avez Vinnie D’Angelo, Johnny Gunn, Ethan Wolfe et Ty LeBeouf dans un film, vous avez juste un sourire sur les lèvres, c’est tout. Toute l’action se passe soit autour de la piscine, soit dans une baraque assez laide d’ailleurs avec des meubles Coformama, mais on sait que tout ça est décidé par le streaming : le genre de décors qui ne prend pas de place dans l’image, il faut considérer ça comme si vous aviez des masses de couleur autour des acteurs. D’Angelo fait un très bon duo avec Max Sinclair, un clone vraiment bien foutu (jolis poils, jolis pecs, joli de partout) mais qui surjoue et qui parle trop. On a juste envie de lui dire de ne pas se forcer, et il serait parfait. Il se trémousse trop, mais, objectivement, c’est un beau mec.

Je n’ai toujours pas compris pourquoi un mec comme Ethan Wolfe s’est fait faire un tatouage « PAX DEI » sur les pecs, mais il a une bite qui dit beaucoup de choses sur notre époque. Il a un contrat excusif avec Hot House qui lui fait faire de la gym, ça se voit. Research & developpement, je dis. Son duo avec Johnny Gunn est efficace. O ne savait pas que ce dernier état versatile, enfin dans la majorité des films que je connais, il est toujours actif. C’est le rôle qu’il reprend en fin de scène. Le mec est un natural. Un type régulier. Il y arrive toujours.

Les deux mecs qui baisent avec Max Schutle sont trop twinkies pour moi. Mais la scène est magnifique, ils sont tous les trois sur une magnifique fontaine en ciment poli (on dirait), un truc assez monumental et finalement pas pouffiasse du tout. À quelques mètres de la piscine, des murs en ciment possèdent des bas-reliefs qui rappellent l’architecture d’Oscar Niemeyer.
Ma scène préférée est celle de Ty LeBeouf, avec Bruno Bond. Je sais pas si tout le monde a vu ça, mais Ty LeBeouf personnifie le prolongement de Dean Coulter, une star de Raging et de Titan de la fin des années 90. Petit, râblé, poilu, Ty est dans la vie comme dans les films, un mec simple. C’est le kiki qui n’a pas arrêté de prendre des muscles et c’est vraiment pas grave si sa bite n’est pas grande. C’est un Popeye du Sud des Etats-Unis, avec l’accent et tout, ça me suffit. Quand il finit par s’asseoir, il est craquant. Super jolis lockers / casiers en arrière-plan, peinture métallique bleue. Là aussi, traitement de la couleur typique de Hot House.

SAFE

Photos

Ethan Wolfe

Ethan Wolfe

Ty LeBeouf

Ty LeBeouf